dimanche 24 août 2014

Square Marcel-Mouloudji, La Villette


Ce petit square qui porta d'abord le nom de Loire-Jean-Jaurès a été créé en 1986 par le paysagiste Jean Camand ; il prend le nom de Marcel Mouloudji en 1999.
Une fontaine surmontée d'une sculpture en acier dépoli en forme de sphère verticale du sculpteur Davos Hanich donne son caractère à ce jardin où érables et platanes ont été plantés.

Fils d'un père algérien communiste et d'une mère bretonne catholique, Marcel Mouloudji naît à Paris en 1922.
La vie n'est pas simple pour le petit Marcel dont le frère est souffrant, le père mal adapté à la vie en France et la mère internée.

Marcel est un doux rêveur qui rejoint dès l'adolescence les mouvements de gauche qui formeront le fil rouge de sa vie.

Dans Les Disparus de Saint-Agil
En 1935, il se fait remarquer par Jean-Louis Barrault qui l'introduit dans le milieu artistique parisien.
Il participe alors, en chantant dans les usines, au mouvement associé au Front Populaire.
Débutant au cinéma en 1936 il se fait surtout remarquer en 1938 dans Les Disparus de Saint-Agil (Christian-Jacque) où il interprète l'un des trois rôles principaux.

Après avoir passé la guerre en zone non occupée avec le groupe théâtral Octobre Rouge, il s'intègre à la vie de Saint-Germain-des-Prés et mène de front, rouge, bien sûr, ses activités de compositeur-parolier-interprète, et d'acteur de cinéma.

Ainsi, côté chansons, les années 1950 le révèlent au grand public avec La Complainte des infidèles, Comme un p'tit coquelicot et Un jour tu verras. Il interprète aussi la chanson de Boris Vian, Le Déserteurqui fut longtemps interdite de diffusion et dont les paroles furent modifiées pour entrer dans les cabarets où il chantait.

Côté cinéma, André Cayatte le fait tourner en 1952 dans Nous sommes tous des assassins, un plaidoyer contre la peine de mort, et Pierre Chenal dans Rafles sur la ville en 1957, avec Michel Piccoli et la starlette de service, dans le court extrait que je vous propose. Ambiance, ambiance.

Dans les années 1970, il refait de la scène, écrit son deuxième roman, se remet à la peinture et sort des disques, mais sans grand succès.
C'est en 1994 qu'il s'éteint alors qu'il avait encore quelques projets en tête, mais bon...
Son corps repose au cimetière du Père-Lachaise à Paris.

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