Rue Gaston-Rébuffat, La Villette

Cent mètres entre l'avenue de Flandre et la rue de Tanger, un bien modeste parcours pour celui qui a donné son nom à cette rue.

Né à Marseille en 1921, Gaston Rébuffat découvre l'escalade dans les calanques de sa ville. À 16 ans, il s'essaie déjà à la haute montagne dans le massif du Mont-Blanc.
Dans les années 1940, il déménage à Chamonix où il  réussit son diplôme de guide de montagne à 21 ans, et intègre la Compagnie des guides de Chamonix à 24 ans,
Escalade l'été, écriture l'hiver, tel est le modus vivendi de Rébuffat.


Il effectue plusieurs ascensions avec son ami alpiniste, Lionel Terray, ou l'humoriste Maurice Baquet.
Pour gagner sa vie et financer ses "premières", il sert de guide à des clients fortunés.
Ainsi les années 1940 voient en particulier l'ascension des Grandes Jorasses, et celle de la Dent du Requin,

En 1950, il participe à la première ascension de l'Annapurna avec, entre autres, Lionel Terray, Louis Lachenal et Maurice Herzog.
Difficile épreuve qui voit Rébuffat et Terray porter secours à Lachenal et Herzog.
Ces derniers vont atteindre le sommet, à plus de 8000 mètres, mais pas Rébuffat ; Herzog reprendra d'ailleurs à son compte la gloire de l'exploit.
Parmi les ascensions notoires qui ont suivi, on peut citer l'Aiguille du Midi en 1956 et les Drus en 1961.
Parallèlement, Rébuffat donne des conférences, écrit une dizaine de livres et réalise quatre films sur sa passion de l'escalade.
Le voici en 1967 donnant une interview sur fond de calanque.
Il meurt à Paris en 1985 et repose au cimetière de Biollay à Chamonix-Mont-Blanc parmi d'autres alpinistes.