dimanche 5 octobre 2014

Rue Alphonse-Karr, La Villette

C'est en 1933 que le passage Auvry devient la rue Alphonse-Karr, une voie de 215 mètres qui mène de l'avenue de Flandre à la rue de Cambrai. Et ça fonctionne même dans le sens inverse.

Alphonse Karr naît en 1808 à Paris, où son père, compositeur munichois, était démonstrateur pour les Pianos Érard.
Alphonse, quant à lui, préfère l'écriture et entre en fanfare dans le monde professionnel en 1932 avec son roman le plus connu, Sous les tilleuls, grâce auquel Le Figaro lui ouvre ses portes.
Proche de Victor Hugo, il suit la veine romantique dans ses romans qui vont faire découvrir Étretat, Trouville, Honfleur et Sainte-Adresse, dont il est conseiller municipal.

De 1839 à 1849, il publie sa propre revue satirique, Les Guêpes, dont il est le seul rédacteur et où il fulmine contre la plupart des personnalités en tout genre, l'injustice, la bêtise, la guerre, les convenances, le système scolaire...

Républicain dans l'âme, il doit se retrancher après le coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte qui rétablit l'empire sous le nom de Napoléon III.
Désormais installé à Nice, il mène de front sa vie d'écrivain, et celle de floriculteur ; il ouvre même un magasin de bouquets de fleurs, de fruits et de légumes. Ainsi, une poire, un bambou et un dahlia portent désormais son nom.
Dans cette lignée botanique, il écrit un ouvrage ironique,Comment insulter les plantes en latin.

En 1867, il réunit ses bons mots dans un dernier ouvrage, L'Esprit d'Alphonse Karr.
Par exemple,
• Un baiser, c'est une demande adressée au deuxième étage pour savoir si le premier est libre.
• Les amis font toujours plaisir, si ce n'est quand ils arrivent, c'est quand ils partent.
• On diminue la taille des statues en s'éloignant, celle des hommes en s'en approchant.
• Écrivain, c'est le seul métier, avec l'art de gouverner, qu'on ose faire sans l'avoir appris.

En 1882, le voilà président de la Ligue contre la vivisection aux côtés de Victor Hugo. À l'instar de la SPA créée en 1845, il s'attache à la stricte application des règles édictées par la loi Grammont visant à punir les mauvais traitements sur les animaux.

C'est à Saint-Raphaël qu'il meurt en 1890.
Depuis, de nombreuses villes ont donné son nom à l'une de leur rue, telles Étretat, Sainte-Adresse, Châlons-sur-Marne (maintenant Châlons-en-Champagne), Saint-Maur-des-Fossés, Nice, Saint-Raphaël.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...