dimanche 22 décembre 2013

Une section aérienne du métropolitain à La Villette

Cet article est paru dans L'Illustration du 31 janvier 1903.


On va ouvrir une nouvelle section de la « circulaire nord » du Métropolitain de Paris, comprise entre la place d’Anvers et la rue de Bagnolet, par les boulevards extérieurs. Cette section, qui fait suite à celle ouverte au mois d’octobre, de l’Etoile à la place d’Anvers, comporte une partie aérienne de 2 kilomètres de longueur, s'étendant du boulevard Barbès à la rue de Meaux. L’adoption du système aérien sur ce parcours est justifiée par l’obligation de passer au-dessus des lignes du Nord et de l’Est et de franchir le canal Saint-Martin. Leur traversée souterraine aurait, en effet, conduit à placer le Métropolitain à une trop grande profondeur au-dessous du sol.

La voie courante est supportée par une succession de travées indépendantes de 22 mètres de longueur reposant, à leurs extrémités, sur des colonnes en fonte ou des piliers en maçonnerie. La hauteur libre entre le sol et les poutres est au moins de 5,20 m à la traversée des voies publiques, soit 50 centimètres de plus que celle des tramways à impériale circulant actuellement dans Paris. Au-dessus des lignes du Nord et de l’Est, deux grands ponts tubulaires ont été construits pour pouvoir franchir ces lignes sans employer des supports intermédiaires qui eussent gêné la circulation.

C’est au rond-point de la Villette que l’établissement du viaduc a rencontré le plus de difficultés. La voie du Métropolitain est obligée de contourner la rotonde des Docks, en serpentant d’une façon pittoresque, pour passer du boulevard de la Chapelle sur celui de la Villette, après avoir traversé le canal Saint-Martin. On peut se rendre compte, par la vue ci-dessus, de l’aspect nouveau et tant soit peu américain que présente maintenant ce carrefour où la circulation est si active.

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